La couperose, une affection vasculaire chronique caractérisée par la dilatation des petits vaisseaux sanguins du visage (joues, nez, menton) représente un défi thérapeutique (1). Son traitement repose sur diverses approches, incluant des médicaments et des lasers. Cet article explore l’intérêt du protocole combiné utilisant la lumière intense pulsée (IPL) et le laser vasculaire 980 nm.
La couperose, une forme de rosacée vasculaire, est due à une dilatation permanente des petits vaisseaux sanguins du visage, principalement sur les joues, le nez et le menton. Son traitement repose sur plusieurs approches.
Traitements laser et Lumière Intense Pulsée (IPL)
Laser vasculaire
- Laser diode 980 nm : cible l’hémoglobine et l’eau, ce qui permet un effet à la fois vasculaire et thermique, moins agressif que le Nd:YAG, il est utile pour des vaisseaux de taille intermédiaire (0.3 à 1 mm).
- Laser Nd:YAG 1064 nm : agit en profondeur, adapté aux vaisseaux plus larges et plus profonds.
- Laser à colorant pulsé (PDL-595 nm) : efficace pour les vaisseaux rouges et superficiels, mais peut entraîner des purpuras transitoires.
- Laser KTP (532 nm) : cible les petits vaisseaux rouges en surface, idéal pour les formes diffuses.
- Laser Alexandrite 755 nm : parfois utilisé pour des lésions plus diffuses.
Lumière Intense Pulsée (IPL)
La lumière pulsée intense (IPL) représente une alternative efficace et moins agressive aux traitements au laser. Elle agit en ciblant sélectivement les vaisseaux sanguins superficiels grâce à la chaleur absorbée par l’hémoglobine, permettant ainsi de traiter les rougeurs et petits vaisseaux dilatés sans endommager les tissus environnants.
Les résultats sont visibles de manière progressive. Il est généralement recommandé de suivre entre 3 et 6 séances, espacées de 3 à 4 semaines, afin de permettre à la peau de réagir et de se régénérer naturellement entre chaque séance. Cette douceur implique parfois un plus grand nombre de séances pour atteindre les résultats souhaités, notamment en fonction de la nature et de l’intensité des lésions vasculaires à traiter.
Traitements médicamenteux
Différents traitements topiques peuvent être prescrits en fonction du type et de la sévérité de la rosacée. Leur action vise à atténuer les rougeurs, réduire l’inflammation ou cibler les agents responsables des poussées.
Brimonidine topique (Mirvaso) : ce gel vasoconstricteur agit rapidement pour diminuer les rougeurs en resserrant temporairement les vaisseaux sanguins dilatés. L’effet est visible en quelques heures, mais reste réversible.
Ivermectine topique (Soolantra) : particulièrement indiquée en cas de rosacée à composante inflammatoire (présence de papules et pustules), l’ivermectine aide à contrôler la réaction inflammatoire.
Métronidazole topique (Rozex) : ce traitement possède une double action antiparasitaire et antibactérienne. Il est souvent prescrit pour ses propriétés apaisantes et anti-inflammatoires, notamment dans les formes modérées de rosacée.
Soins dermo-cosmétiques et mesures d’accompagnement
Au-delà des traitements médicaux, une routine adaptée et des précautions au quotidien jouent un rôle clé dans la gestion de la rosacée. Ces mesures permettent de limiter les poussées, apaiser la peau et prévenir l’aggravation des symptômes.
Photoprotection rigoureuse
L’exposition au soleil est l’un des principaux déclencheurs de la rosacée. Une protection solaire à très haut indice (SPF 50+ voire 100+) est indispensable, été comme hiver, pour préserver la peau et éviter les rougeurs et l’inflammation.