Ces dernières années, de nombreuses nouvelles techniques anti-cellulite sont apparues sur le marché de la médecine esthétique. Il faut dire que le public préfère se passer du bistouri pour s’orienter vers des techniques non-invasives. Cela explique en grande partie l’essor des pratiques de « shaping » ou de « body contouring » qui permettent de raffermir, sculpter ou redessiner la silhouette sans chirurgie.
De la cryolipolyse aux ultrasons, en passant par la radiofréquence ou les lasers, voici un petit tour d’horizon de ces machines et de la dernière tendance arrivée sur le marché : la technique d’électrostimulation Emsculpt.
Le succès du body shaping et du body contouring
Plutôt qu’un régime restrictif ou une pratique sportive régulière, le public attend de ces machines qu’elles fassent fondre leur graisse et sculptent leur corps sans effort. D’où un véritable succès commercial. Cependant, ne comptez pas vous empiffrer à tout va et mincir quand même grâce à une de ces machines. Il faut malgré tout uns certaine cohérence.
En revanche, elles pourront vous aider à perdre dans les endroits qui résistent justement au régime.
De plus en plus, les cabinets de médecins esthétiques s’équipent de manière à offrir, à leur clientèle, les dernières innovations sur le marché. Toutefois, il convient de rester prudent devant l’invasion de ce genre de techniques qui promettent, bien souvent, des résultats extraordinaires aux patients, pouvant les induire en erreur.
« Chaque saison, de nouveaux appareils apparaissent, soi-disant toujours plus miraculeux les uns que les autres. J’en avais répertorié 84 sur la seule année 2017. Il me semble cependant important d’offrir une réponse à sac type de cellulite, sachant que la plupart du temps l’origine du problème est mixte », explique le Docteur Philippe Blanchemaison, phlébologue et rédacteur dans la revue de l’AFME.
Redessiner, sculpter, raffermir…
A y regarder de plus près, il est vrai qu’aujourd’hui, cela peut parfois être difficile de s’orienter devant tout ce panel de possibilités. Pourtant, il est important de rappeler que chaque méthode aura une action bien spécifique sur la graisse, voire le relâchement cutané.
Peu de techniques détruisent vraiment les cellules graisseuses. La plupart vident seulement de leur graisse les adipocytes qui peuvent se remplir à nouveau par la suite. Il faut donc faire la distinction car les premières apporteront des résultats plus durables par réduction du nombre de cellules graisseuses, un peu comme la lipoaspiration.
Par exemple, la cryolipolyse peut en théorie déclencher la mort des cellules graisseuses qui seront éliminées par le système lymphatique dans les mois qui suivront la séance. C’est une technique efficace notamment pour réduire la taille des petits bourrelets localisés. Pour le relâchement cutané, il faudra en revanche privilégier les ultrasons ou HIFU, qui aussi, peuvent détruire quelques adipocytes à chaque séance. Grâce à la chaleur, les tissus internes activent ou réactivent la production de collagène pour un effet tenseur visible 2 à 3 mois après la séance.
Enfin, la radiofréquence repose sur l’émission d’ondes électromagnétiques qui traversent la peau et stimulent les tissus sous-cutanés en les chauffant. Ainsi, les fibroblastes vont fabriquer de nouvelles fibres d’élastine et de collagène pour une amélioration de l’aspect « peau d’orange » et une réduction de volume des capitons.
Se muscler tout en perdant de la graisse
Dernière arrivée sur le marché, la machine d’électrostimulation d’Emsculpt offre une nouvelle voie de traitement par stimulation des muscles sous la graisse. Pour le moment, elle ne cible que la zone abdominale et celle des fessiers, mais offre des perspectives qui semblent intéressantes. En effet, selon les premiers chiffres, elle garantit un gain de 16 % de masse musculaire et une perte de 20 % de masse graisseuse.
Le principe est relativement simple, puisqu’elle utilise des ondes électromagnétiques qui viennent stimuler le muscle en profondeur. À très forte puissance, elles provoquent des impulsions et déclenchent des contractions musculaires dites « supramaximales ». Pour se faire une idée, on estime qu’en moyenne elle est capable d’envoyer 5 impulsions par seconde, ce qui équivaut à 20 000 impulsions pour une séance de 30 minutes, soit l’équivalent de 20 000 squats ou abdominaux !
Cette dépense énergétique intense favorise l’élimination des cellules graisseuses tout en sculptant le corps. Pour un résultat optimal, il convient de faire quatre séances espacées de 2 à 3 jours. Seuls petits bémols pour le moment, le prix d’une séance est estimé à environ 600 € et les études scientifiques restent trop rares pour avoir le recul nécessaire.
Restez prudent(e)s avant tout
Dans tous les cas, rappelons que s’il existe un surpoids, il devra être pris en charge parallèlement à ces techniques qui, effectivement, peuvent modifier la silhouette mais ne font pas vraiment maigrir. Elles peuvent aider dans le cadre d’une prise en charge globale avec un médecin compétent qui vous conseillera la ou les techniques les plus adaptées à votre cas.