La lumière bleue (ou lumière à haute énergie visible, HEV), émise par les smartphones, ordinateurs et éclairages LED, pénètre profondément dans le derme et favorise la production de radicaux libres. Résultat : des réactions d’oxydation s’installent (voire un stress oxydatif) avec une dégradation du collagène de la peau et un teint terne à la clé.
Des études récentes confirment ces effets biologiques.
En effet, l’exposition chronique à la lumière bleue (400–500 nm) induit la production d’espèces réactives de l’oxygène (radicaux libres) et de l’azote. Ces élément altérent l’ADN des cellule de la peau et stimulent la fabrication de mélanine, ce qui accélère le vieillissement cutané et les troubles pigmentaires comme des taches brunes (Karger, Skin Pharmacology and Physiology, 2022).
D’autres travaux ont montré qu’une irradiation de lumière bleue de 40 à 80 J/cm² provoquait une hyperpigmentation durable, même sur peau saine. Cela correspond à 2 à 3 heures d’exposition continue à un écran de smartphone ou d’ordinateur à luminosité maximale, placé à 20 cm du visage.
Une journée typique de travail devant un ordinateur (8 h d’écran) représente donc des doses cumulées supérieures à 80–100 J/cm², selon la distance, la taille et la luminosité de l’écran.
L’exposition prolongée perturbe également le rythme circadien, freinant la régénération cellulaire nocturne du derme. Ainsi, la peau se défend moins bien face aux agressions quotidiennes et vieillit plus vite, même sans soleil.
Pour se protéger, il est conseillé d’associer un soin antioxydant riche en vitamine C ou niacinamide, d’utiliser des écrans filtrants sur les appareils, et de limiter l’exposition en soirée. La photoprotection ne se limite plus aux UV : elle devient désormais urbaine et numérique.